Les protéines sont essentielles au bon fonctionnement du corps. Les protéines représentent le nutriment essentiel à l’intégrité de l’organisme. Elles sont surtout présentes dans la viande, le poisson, les œufs, le lait et ses dérivées et certains végétaux comme les lentilles ou le quinoa.
Alors que les glucides et les lipides représentent respectivement de l’énergie à utilisation à court et à moyen terme, les protéines représentent les murs, le toit et autres équipements qui construisent et constituent le corps. De manière plus précise, les organes sont construits avec les protéines, et les muscles, comme tout le métabolisme cellulaire, utilisent les protéines. Le système immunitaire est également tributaire d’une quantité de protéines suffisante pour que les productions d’anticorps et de cellules qui servent à la défense de l’organisme puissent être suffisantes en quantité, et que ces moyens de défenses soient adaptés en qualité. Des recommandations sont émises par de grandes agences de différents pays pour définir ce que doit être une alimentation de bonne qualité. En France, et ceci est partagé par la plupart des pays occidentaux, le besoin essentiel de protéines est de 1g/Kg de poids /jour. Les apports alimentaires recommandés prennent comme repère les besoins minima couvrant 98 % des individus d’une population (+2 déviations standard). Mais est-ce que cette définition convient aux personnes âgées ?
La quantité d’apports alimentaires recommandée se fonde, dans son calcul, sur la quantité minimum de protéines utile pour que l’organisme ne perde pas de protéines. C’est-à-dire qu’il est situé au point d’équilibre avec les pertes protéiques normales et obligatoires dues au fonctionnement de l’organisme, chez un sujet jeune en bonne santé.
Or, de nombreuses personnes âgées présentent une maladie chronique évolutive qui augmente les pertes protéiques et, lors d’un événement aigu (chute, fracture, infection), les pertes protéiques sont nettement majorées et, malgré une convalescence, la récupération du stock de protéines est incomplète, laissant une masse protéique moindre. Les épisodes répétés d’événements aigus vont progressivement décrire une descente en « marches d’escalier » aboutissant à une perte de protéine définitive en quantité et en fonction, dénommée « sarcopénie ». Au regard de ce risque, il faudrait que les personnes âgées puissent non seulement maintenir l’apport de protéines de sujets plus jeunes, mais encore augmenter notablement l’apport de protéine au moment des événements aigus. Or, de nombreux facteurs gênent l’ingestion de protéines chez la personne âgée. Ainsi, il est nécessaire d’augmenter la valeur des besoins protéiques recommandés chez le sujet âgé et d’être vigilant sur l’alimentation en protéines de toutes les personnes âgées.