La vitamine A : on la trouve dans le foie de volaille et le foie de veau, mais aussi dans les carottes, le potiron et la laitue. Une alimentation normale et équilibrée couvre normalement ces besoins. Elle est utile à la multiplication des cellules de l’immunité et à la fabrication d’anticorps.
La vitamine C : présente dans le poivron, le citron, l’orange (pressée), les fruits rouges et le kiwi. Elle peut être largement consommée. Ses propriétés sont anti-oxydantes, c’est-à-dire qu’elle protège les globules blancs, autre nom des lymphocytes, de groupements d’atomes d’oxygène libres (aussi appelés radicaux libres) qui détruisent les chromosomes. Elle aide à la fabrication d’interféron, petite molécule nécessaire à la lutte contre les infections virales.
La vitamine D : cette vitamine qui est en réalité une véritable hormone a de multiples fonctions. Son action sur la fixation du calcium sur l'os est la plus connue. La vitamine D aide également au développement et à la maturité de certains globules blancs en particulier les lymphocytes T. Elle semble également réguler la réponse inflammatoire afin que celle-ci ne dépasse pas son but et n'entraîne pas une inflammation chronique. La principale source de vitamine D est la peau sous l’effet des rayons du soleil, mais cette production diminue avec l’âge. On en trouve également dans les poissons séchés (huile de foie de morue, hareng fumé, saumon). Actuellement chez la personne âgée, on propose volontiers un apport de vitamine D sous forme de supplément dans le cadre de la lutte contre l’ostéoporose.
Le cuivre : ce métal est utile à l'action des macrophages qui vont capter puis éliminer de nombreux produits toxiques du métabolisme. On le trouve dans les poissons séchés, le pain de mie aux céréales, le foie de veau cuit. Une alimentation équilibrée couvre les besoins de l’organisme.
Le Fer : utile à de nombreux métabolismes, il est surtout présent dans les apports de protéines animales (viande ou poisson). Il existe également un fer végétal, trouvé dans les épinards, mais qui est moins bien absorbé. Son manque peut entraîner une anémie avec pâleur et surtout une fatigue persistante. Les pertes de fer peuvent être insidieuses, c’est pourquoi il est conseillé de vérifier son taux de fer devant des signes même discrets.
Sélénium : il est connu pour ses propriétés anti-oxydantes. Il intervient dans la mobilisation de groupes de cellules comme les lymphocytes. Il est présent dans le jaune d'œuf, le thon, l’emmental et le jambon cuit. Sa carence peut être responsable d’insuffisance cardiaque dans des zones totalement dépourvues en sélénium, mais une alimentation équilibrée permet un apport suffisant
Zinc : métal participant en tant qu’oligoélément à la lutte contre l’infection en intervenant dans le métabolisme des cellules immunitaires. Il protège également les cellules et leur membrane contre l’agression des radicaux libres. On les trouve dans les huîtres, le foie de veau ou le pain de seigle en particulier.
Au delà de ces quelques nutriments pour lesquels des études expérimentales ont montré une action spécifique sur l'immunité, c'est la qualité générale de l'alimentation qui préserve les capacités de défense contre les infections. Chez la personne âgée, et en général dans la population, l'apport calorique journalier ne doit pas être inférieur à 2 200 calories, comprenant une proportion de protéines de 1 g / Kg / j au moins. En cas d'infection, de stress ou d'intervention chirurgicale, il faudra rapidement augmenter la ration journalière de protéines afin de combler les pertes dues à la cicatrisation ou à la réaction de stress.
En synthèse, on peut retenir la nécessité d’une alimentation variée comprenant en particulier du poisson, du foie de veau et des fruits variés afin d’apporter l'essentiel des nutriments spécifiques.